Le printemps éclot doucement, pas à pas, sur la pointe des pieds, et c’est comme si on réveillait tous d’un mauvais rêve. Ce que j’aime le plus au mois de mars, c’est la lumière du matin et de la fin de journée, le piaillement des oiseaux, les couches de vêtements qui s’amenuisent, l’odeur après la pluie, les envies d’apéros, les premiers lunchs en terrasse, les projets de vacances qui fleurissent, le moral qui remonte un peu dans son thermostat. Dans les bons jours, bien sûr, car il y en a de biens plus obscurs. 

Ce mois-ci, j’ai pu terminer deux livres et en commencer un troisième - je sais que certains finissent un bouquin en une nuit, mais soit ! J’ai du mal à être constante dans ma lecture, mais j’aime aussi m’immerger dans un livre, le plaisir de le retrouver tous les soirs ou presque, sans se presser pour le terminer, ma lenteur est donc assumée. Je pense aussi que chaque livre possède son propre rythme et celui-ci en influence la lecture, on ne lit pas un thriller comme un récit de vie. Ce mois-ci j’ai lu des textes forts, et j’ai regardé des choses plus légères pour contrebalancer. Tout est toujours une question d’équilibre.

Mais rentrons maintenant dans le vif du sujet :

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Les vestiges du jour, Kazuo Ishiguro

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