Les recommandations du mois et une nouvelle catégorie qui donne faim.
Et voilà déjà la dixième édition de Camera Obscura. Après plusieurs mois plutôt inertes en termes de changement, le mois de mai est une explosion de nouveautés et de chamboulements à venir. Sans en dire plus, mon quotidien actuel ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir, et je sens déjà la mélancolie m’étreindre même si j’aspire à la fraîcheur d’une vie nouvelle dans d’autres murs et d’autres activités. Je tiens cependant à continuer à rédiger mon édition mensuelle de Camera Obscura, et même, si possible, lui donner encore plus de poids. Publier davantage sur les réseaux sociaux, notamment, en faire plus souvent la promotion, assumer mon projet jusqu’au bout.
Mes recommandations de ce mois-ci sont variées, sans queue ni tête à vrai dire, mais ces dernières semaines ont été plus portées sur l’action que sur la réflexion et je me suis donc laissée porter par ce qui m’est passé sous la main. Entre autres, un livre acheté au hasard, un autre en seconde main, un dernier retrouvé dans ma bibliothèque. Et puis, surprise, j’ai ajouté une nouvelle catégorie de recommandation. Vous la découvrirez en lisant la news jusqu’au bout ;)
Je ne lis pas trop de littérature “feel-good”, ces romans contemporains au style si accessible qu’on n’y fait pas vraiment attention, plus portés par l’histoire que par la prose, d’où l’on ressort souriants ou la larme à l’oeil, comme après avoir regardé une comédie romantique que l’on oubliera vite. Je préfère les récits au style plus affirmé, quitte à m’y perdre parfois, mais plus savoureux, car donnant l’impression de n’avoir pas simplement lu une histoire mais aussi découvert une œuvre littéraire. Soit. On m’avait conseillé cet ouvrage qui, malgré son appartenance à la première catégorie, m’a beaucoup plu ! L’histoire de Sarah et Angélique se déroule dans une petite ville française de nos jours, et dresse une fresque de l’adolescence et ses aléas. J’ai été emportée par l’histoire de ces deux amies d’enfance, séparées par un terrible événement, et dont la notion de l’amitié dépasse l’entendement. Sous le récit des écueils de l’adolescence, une enquête tient le lecteur en haleine, et les pages se tournent toujours plus vite jusqu’au dénouement. On est surpris, ému, bref, on passe un bon moment : que demander de plus ?
Une lecture désarçonnante, pour ce livre qui m’avait fait de l'œil à la librairie. Contrairement à l’ouvrage précédent, la lecture de celui-ci n’a pas été facile. Leçons de grec n’est pas à aborder comme un roman en essayant de “rentrer dedans”, mais plutôt comme un objet de curiosité que l’on observe, que l’on retourne pour y trouver un fond caché. Le phrasé, le style, revêt des atours peu communs, et s’apparente parfois à une poésie, parfois à un déchiffrage, laissant le lecteur se frayer un chemin pour tenter d’y trouver du sens. Or, du sens, il y en a, dans ce chassé-croisé entre les deux protagonistes, tous deux victimes d’un handicap et dont la rencontre va bouleverser le quotidien. Un livre doux et lumineux, certainement, qui méritera peut-être une seconde lecture pour y voir plus clair. J’ai très envie ensuite de donner sa chance à “La Végétarienne”, qui a fait connaître l’auteure à l’international.
Ce roman, publié en 2015 qui attendait sagement dans ma bibliothèque depuis plusieurs années, réunit à priori ce que j’aime retrouver dans un livre : une écriture riche, une atmosphère enveloppante, des protagonistes travaillés, et en plus, l’Angleterre pour décor, l’un de mes péchés mignons. L’histoire d’une saga familiale, partant d’un secret entre deux jeunes garçons et traversant les années, promet de nous faire voyager au 19ème siècle dans la haute société anglaise. Je m’y suis plongée avec beaucoup de plaisir mais ne suis pas encore à la moitié, et la découverte de critiques désobligeantes me décourage un petit peu vu les 750 pages - mais je continue et vous en dirai des nouvelles !
En cherchant un nouveau film ou une nouvelle série à regarder sur la plateforme Netflix, j’ai été effarée par le catalogue actuel. Ayant récemment regardé des séries sur d’autres plateformes (The White Lotus, Severance), cela faisait un petit temps que je n’avais plus consulté Netflix et je n’ai jamais été séduite à outrance par leur catalogue de films, mais j’ai toujours fini par trouver mon bonheur. Cette fois, ce n’était plus qu’un défilé soit de films d’horreur, soit de débilités profondes - j’ose le dire. Avez-vous aussi ce sentiment là, ou est-ce l’algorithme de la plateforme qui ne me montre que ses pires contenus ? J’ai fini par regarder les 4 saisons, une mini-série tragi-comique sur les vacances d’un groupe de quinquagénaires. Dubitative au début, j’ai tout de même apprécié et bien ri tout du long. La série explore notamment le fossé générationnel entre les 50+ et les 20+, certes agrémenté de quelques clichés mais traité de manière cohérente dans l’ensemble. On y retrouve Steve Carell, et en fan inconditionnelle de la série The Office, rien que ça, ça a du bon.
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